NPA 69
  • Libération de Alexandra Skotchilenko, une artiste russe condamnée à 7 ans de prison pour avoir critiqué la guerre en Ukraine

    7 septembre 2024

    D’après le site d’Amnesty International :
    Le 1er août, dans le cadre d’un accord d’échange négocié entre la Russie et le Bélarus d’une part, et l’Allemagne, la Norvège, la Pologne, la Slovénie et les États-Unis, d’autre part, les autorités de Moscou et de Minsk ont gracié et libéré 16 personnes.

    Parmi elles, Alexandra Skotchilenko (surnommée Sasha). Mais aussi d’autres militants et des défenseurs des droits humains russes tels que Oleg Orlov, Lilia Chanysheva, Ksenia Fadeeva, Vladimir Kara-Murza, Andrei Pivovarov et Ilya Yashin, ainsi que les journalistes Evan Gershkovich et Alsu Kurmasheva.

    Comme Alexandra, toutes ces personnes ont été emprisonnées à l’issue de procès iniques. Elles étaient accusées d’avoir critiqué les autorités, milité contre la guerre ou exercé des activités journalistiques. Elles n’auraient jamais dû se retrouver derrière les barreaux !

    Le 24 février 2022, la Russie envahit l’Ukraine. Face à cette invasion, Alexandra Skotchilenko ne peut rester indifférente. Pour l’artiste russe de 32 ans, une action s’impose pour éveiller les consciences et contrecarrer le récit officiel des autorités sur la guerre. «  Non à la guerre  » sera son mot d’ordre. Le 31 mars 2022, dans un supermarché de Saint-Pétersbourg, elle remplace les prix des produits par de petites étiquettes en papier sur lesquelles on peut lire : « L’armée russe a bombardé une école d’art à Marioupol où environ 400 personnes se cachaient pour se protéger des bombardements ». Une action symbolique forte qui lui vaut d’être arrêtée chez elle quelques jours plus tard, le 11 avril 2022.

    "Les personnes qui m’accusent ont le pouvoir et l’argent mais j’ai incommensurablement plus : la gentillesse, l’empathie, l’amour véritable et l’immense soutien de personnes du monde entier." Alexandra Skotchilenko. (Source : Belsat, un média polonais) *

    Nous partageons cette bonne nouvelle localement, car c’est le groupe d’Amnesty de la Croix Rousse qui avait en charge le dossier.