Yannis Arab, militant pro-palestinien de Moirans (en Isère) et doctorant en histoire, est soumis à un harcèlement policier incessant depuis le 7 octobre 2023 :
Signez la pétition !
https://www.change.org/p/libert%C3%A9-pour-la-recherche-sur-la-palestine-yannis-arab-doit-pouvoir-finir-sa-th%C3%A8se
Auteur de deux livres sur l’histoire de la Palestine (Un pas vers la paix, édité en 2015 et Palestine. Pour une paix juste, publié en 2017), Yannis Arab a effectué ses études d’histoire à l’Université Grenoble Alpes, avant de les poursuivre à l’Université de Montréal, où il effectue actuellement une thèse sur l’immigration algérienne en Palestine aux XIXe et XXe siècles. Ses travaux l’ont amené à collecter de nombreuses données, tant sur le terrain que dans les archives, en France, au Royaume-Uni, mais aussi en Algérie et au Proche-Orient. Il est en particulier parvenu à démontrer qu’une partie des Palestiniens tire ses origines des milliers d’Algériens qui ont fui leur pays pour se réfugier en Palestine, dans le contexte de la conquête française.
Depuis le 7 octobre 2023, le travail de monsieur Yannis Arab est toutefois devenu beaucoup plus difficile, puisqu’il a commencé à subir des pressions administratives, qui se sont par exemple manifestées par l’interdiction non motivée de l’une de ses conférences. Dans le contexte de l’anniversaire du 7 octobre, ces pressions ont pris une forme beaucoup plus grave, puisque monsieur Arab a fait l’objet d’une violente arrestation à son domicile par la gendarmerie, qui a détruit le 8 octobre dernier à l’aube la porte du logement de sa famille et l’a violemment arrêté, menottant au passage une partie de sa famille, y compris son petit frère de 16 ans.
Si la garde de vue de monsieur Arab n’a duré que quelques heures, la justice n’ayant rien d’autre à lui reprocher qu’une « apologie de terrorisme », qui ne se fonde en réalité que sur son soutien aux droits nationaux du peuple palestinien, la police a saisi son matériel informatique et l’ensemble de ses données de thèses. Ignorant ses demandes, la police refuse aujourd’hui de les lui restituer, en prétendant qu’elle aurait besoin de plusieurs mois pour en faire des copies. Une telle situation est une violation manifeste des libertés académiques, qui protègent non seulement les chercheurs, mais aussi les données qu’ils ont collectées.
C’est pourquoi, nous demandons à ce que cesse les pressions policières sur monsieur Arab qui a le droit à poursuivre ses recherches sur la Palestine en toute sérénité. Nous demandons en particulier que son matériel informatique et ses fichiers lui soient immédiatement restitués, afin qu’il puisse mener à bien la rédaction de son doctorat.